La BDESE rassemble dans un même endroit les informations notamment financières pour les élus du CSE.
Créée par l’accord national interprofessionnel du 11 janvier 2013, la base de données économiques et sociale (BDES ou parfois BDU) était à l’origine, le support de consultation des représentants du personnel sur les orientations stratégiques de l’entreprise et leurs conséquences.
La Loi Rebsamen du 17 août 2015 a fait de la BDES, le support des informations récurrentes du comité d’entreprise (consultation sur la politique sociale, la situation économique et financière et les orientations stratégiques).
En 2021, avec la lutte contre le dérèglement climatique, elle devient le BDESE. Depuis 2013, elle évolue par l'ajout d'éléments, mais il s'agit de la même chose.
Comment la mettre en place ? quel doit être son contenu ? comment l'améliorer ? qui va y avoir accès ? autant de questions que nous allons traiter.
L'article L. 2312-18 précise : "Une base de données économiques, sociales et environnementales rassemble l'ensemble des informations nécessaires aux consultations et informations récurrentes que l'employeur met à disposition du comité social et économique. Ces informations comportent en particulier des indicateurs relatifs à l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, notamment sur les écarts de rémunération et les informations sur la méthodologie et le contenu des indicateurs prévus à l'article L. 1142-8 sur "des indicateurs relatifs aux écarts de rémunération entre les femmes et les hommes ".
Dans le cas de plusieurs établissements, il faut calculer l'effectif global. Dans le cas d'établissements multiples, les données concernent toute l'entreprise.
Ne pas mettre en place une BDESE veut dire prendre le risque d'une sanction.
Dernière modification en date, les Ordonnances Macron du 22 septembre 2017 permettent quant à elles de négocier par accord d’entreprise les modalités liées à la BDES avec notamment l’enrichissement des informations devant y figurer. A défaut d’accord, il conviendra de se référer aux dispositions supplétives.
Un accord d'entreprise pour définir de nombreuses modalités de la BDESE. Les thèmes sont :
Attenton : il existe des rubriques obligatoires.
Les cas sont :
Tout d'abord, mettre ce sujet à l'ordre du jour et débattre en réunion.
Si ça ne suffit pas, le CSE dispose :
Selon l’article L. 2262-9 du Code du travail, les syndicats peuvent agir en justice pour non-respect de l’accord collectif qui fixe les modalités d’accès à la BDESE.
En l'absence de la BDESE, le départ des 3 consultations du CSE peut se poser.
Le 24 décembre 2021, la BDES (la base de données économiques et sociales) est devenue la BDESE (la base de données économiques, sociales et environnementale). Elle rassemble l'ensemble des informations nécessaires aux consultations et informations récurrentes que l'employeur met à disposition du CSE (selon l'article L 2312-18). Il a été rajouté à l'article L 2312-17 les rubriques environnementales : " Au cours de ces 3 consultations, le CSE est informé des conséquences environnementales de l'activité de l'entreprise".
La BDESE doit désormais contenir des informations sur les conséquences environnementales de l'activité de l'entreprise. C'est le nouvel ajout de 2022. Il ajoute une rubrique N°10 Environnement dans la BDESE.
La première rubrique concerne la politique générale en matière environnementale : organisation de l'entreprise, évaluations et certifications.
La seconde porte sur l'économie circulaire avec la question des déchets (prévention et gestion).
Le dernier est le changement climatique et le CO2 : identification des postes émettant du CO2 (scope 1) et le bilan carbone.
Depuis avril 2022, le code du Travail ne parle plus que de BDESE.
L'article L 2312-21 indique dans le 4e alinéa la liste des rubriques d'ordre public (personne ne peut y déroger). La liste est :
Les informations contenues dans la BDESE portent sur l’année en cours, les deux années précédentes et des perspectives sur les trois années à venir, soit un total de 6 exercices.
 
Les éléments sont chiffrées sauf pour les données futures (prévisionnels) qui peuvent être des tendances mais dans ce cas, l'employeur devra les expliquer mais surtout préciser pourquoi il ne s'agit que de tendances peu précises. Cependant ces tendances doivent être suffisantes et orécises pour démarrer les consultations notamment les orientations stratégiques.
Il s'agit du minimum dans tous les cas ces éléments doivent figurer dans la BDESE.
Selon les activités la BDESE peut (doit) être complétée.
La précision des informations devant obligatoirement y figurer varie selon que l’effectif de l’entreprise compte plus ou moins de 300 salariés (articles R 2312-8 et R 2312-9).
Chaque année l'entreprise doit publier les indicateurs relatifs à l'égalité professionnelle aboutissant à une note de 100 points. Ces éléments doivent être mis à disposition du CSE avant la réunion qui suit la publication de l'index dans la BDESE (art. D 1142-5).
Le bilan social (qui existe encore) est intégré dans la BDESE.
Il est possible d'intégrer le rapport qui détaille le calcul de la participation dans la BDESE car il s'agit d'une information récurrente.
Les 3 grandes consultations consultations annuelles obligatoires sont :
Les documents pour ces 3 informations consultations doivent être mis dans la BDESE.
Pour les orientations stratégiques, le Code du travail ne liste pas un document en particulier. Par contre, les orientations stratégiques sont une projection à 3 ans. C'est la moins précise.
Dans le cadre de la situation économique et financière, nous plus d'informations sur les éléments à recevoir. Il faut les comptes dans 2 exercices passés, l'exercice de la consultation qui vient de se terminer et l'exercice futur. Au fur et à mesure des années la BDESE va être de plus en plus complète.
Il faut ajouter tous les documents communiqués annuellement à l'Assemblée générale des actionnaires et le rapport du commissaire aux comptes.
Le Code du travail liste des éléments précis dans l'article L 2312-36 , il faut mettre :
les éléments sur "l'évolution de l'emploi, les qualifications, le programme pluriannuel de formation, les actions de formation envisagées par l'employeur, l'apprentissage, les conditions d'accueil en stage, les actions de prévention en matière de santé et de sécurité, les conditions de travail, les congés et l'aménagement du temps de travail, la durée du travail, l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et les modalités d'exercice du droit d'expression des salariés dans les entreprises non couvertes par un accord sur l'égalité professionnelle et la qualité de vie et des conditions de travail contenant des dispositions sur ce droit".
Pour les entreprises de plus de 300 salariés, il faut ajouter les activités sociales et culturelles.
Tout d'abord, pour les consultations récurrentes, le délai imparti au CSE pour rendre son avis court à compter de l’information par l’employeur de la mise à disposition dans la BDESE, des informations prévues par le Code du travail. Pour rappel, à défaut d’accord, le CSE dispose d’un mois pour rendre son avis.
Ce délais est de deux mois en cas d’intervention d’un expert-comptable.
Le fonctionnement de la BDESE et son arborescence doit être simple et facile à utiliser.
A défaut d’accord, la mise en place de la BDESE a lieu au niveau de l’entreprise ce qui signifie que dans les entreprises à établissements multiples, l’employeur n’a pas d’obligation de mettre en place une BDESE par établissement.
La BDESE est accessible en permanence aux membres du CSE (article L. 2312-36).
Initialement, la BDESE pouvait être tenue à disposition des représentants du personnel sur support informatique ou papier. Cependant, les Ordonnances Macron rendent obligatoire la mise à disposition informatique de la BDESE dès la mise en place du CSE, pour les entreprises de plus de 300 salariés.
Comme susmentionné, depuis les Ordonnances Macron, il est possible de négocier par accord d’entreprise les modalités liées à la BDESE. Cette possibilité s’applique aussi bien aux instances actuelles qu’au CSE. Désormais, un accord pourra définir l’organisation, l’architecture, le contenu, les modalités de fonctionnement (niveau de mise en place, droit d’accès, support et modalités d’utilisation), l’intégration des informations ponctuelles et celles liées aux négociations obligatoires ainsi que la périodicité des informations devant y figurer (article L. 2312-21 Code du travail).
Pour commencer, les personnes habilitées à avoir accès en permanence à la BDESE sont les membres du :
La BDESE peut être "papier" ou informatique mais l'important est de la mettre à jour. Ce point dépend de la taille de l'entreprise (300 ou plus).
Il faut aussi ajouter les délégués syndicaux.
L'employeur doit définir avec les élus les modalités d'accès, de consultation, d'actualisation.
Selon l'article L 2312-36, "les membres de la délégation du personnel du comité social et économique, du comité social et économique central d'entreprise et les délégués syndicaux sont tenus à une obligation de discrétion à l'égard des informations contenues dans la base de données revêtant un caractère confidentiel et présentées comme telles par l'employeur". Le mot revêtant est important car tout le contenu n'est pas confidentiel, par exemple la liasse fiscale ou le bilan et le compte de résultat sont déposés au Greffe du tribunal de commerce et disponibles.
L'employeur doit donc indiquer les éléments confidentiels ainsi que préciser la durée de la confidentialité.
Là encore, nous insistons, la majeure partie des éléments de la BDESE n'est pas confidentielle.
La base de données économiques, sociales et environnementales doit être mise en place au niveau de l'UES.
Oui, les élus doivent pouvoir la consulter en permanence. Ce qui est simple en version electronique (24h/24 et 7j/7). Dans les autres cas, l'employeur définit les modalités d'accès aprés dialogue avec les élus et les modalités de consultation ne doivent pas empêcher aux représentants du personnel de réaliser leurs missions.
Ont accès à la BDESE :
Oui, elle doit être informatique pour les entreprises de plus de 300 salariés, en dessous, c'est au choix (selon l'article art. R 2312-12).
Oui, l'employeur doit avertir les élus des modifications ou des ajouts (selon l'article art. R 2312-12).
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Notre agrément a été délivré par la DREETS Île-de-France, nous habilitant à former les représentants du personnel (CSE).
Arrêté n°IDF-2017-11-28-001 publié le 28 novembre 2017 – voir page 34 du Recueil des actes administratifs IDF n°142