Comasec à Dreux : la bataille continue !

La fabricant de gants de protection Comasec, installé au parc La Radio n’a plus que quelques mois à vivre.

La lente agonie de la Comasec touche à sa fin. Il ne reste déjà plus de traces de l'entreprise sur le côté vernolitain de l'avenue Marceau où elle était installée depuis 1958. L'entreprise qui fabriquait des gants de protection pour l'industrie et le grand public est désormais remplacée par des logements.

La société avait déménagé dans le parc la Radio où ne subsistait plus qu'une activité de finition et d'expédition des produits fabriqués en Malaisie ou au Portugal depuis la délocalisation des années 2000. Dreux n'avait conservé qu'une poignée d'emplois. Une cinquantaine qui ont fondu comme neige au soleil au fil des départs en retraite non remplacés Ils n'étaient plus que 25 dans ce que la direction du groupe Ansell Healthcare (*) destinait à devenir un « pôle d'excellence ».

Disparition complète
La promesse ne sera jamais tenue. Il y a deux mois déjà qu'un plan de sauvegarde de l'emploi a été engagé par l'actionnaire majoritaire, le groupe australien Ansell (14.000 salariés dans le monde) qui avait fait l'acquisition de Comasec en 2012. Mais au lieu de développer le site drouais de Comasec, le groupe l'a progressivement délesté de ses principales activités.

Ce fut le cas pour le secteur industriel qui représentait 15 millions de chiffre d'affaires, transféré en Belgique. Plus récemment, l'activité grand public toujours dévolue à l'entité de Dreux a souffert de la perte de l'un de ses principaux clients. « Le groupe Ansell se porte bien, » expliquent les élus du comité d'entreprise. « Le groupe se vante d'un chiffre d'affaires d'1,6 milliard de dollars, une croissance de 3,5 % après une année faste à +18,5 %, un résultat net au taux record de 19,5 %, des bénéfices record de 188 millions de dollars, » .

Vendredi, la dernière réunion du plan de sauvegarde de l'emploi se déroulera au siège de Cergy (Val d'Oise). Les salariés vont contester le motif économique de leur licenciement. Outre les 25 salariés drouais, le plan de restructuration porte sur 34 emplois, puisque les commerciaux basés en région parisienne seront aussi licenciés. « Au vu du rapport d'expertise du cabinet Soxia et de la jurisprudence, les licenciements prévus sont illégaux» avancent les élus du CE qui espèrent encore que le plan ne sera pas validé par les services de la DIRECCTE (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi). Pour tenter de reculer encore un peu l'échéance.

(*) Aucun des sites Comasec, à Dreux et Gennevilliers n'a pu ête joint, hier.

Yves Le Calvez

La suite montrera qu'il était important d'aller jusqu'au bout...

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